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L'illusion du sauvage

 

Les premiers lieux de consommation de nature sont les parcs animaliers. A l'origine destinés à exposer les animaux de nos colonies, les zoos, comme on les appelait autrefois, on dû se métamorphoser sous la pression du public. En Allemagne, le parc national du Bayerischer wald est unique. Il offre la possibilité à ses visiteurs de rencontrer, à coup sûr, les animaux de nos forêts européennes, dans un cadre véritablement sauvage.

Les visiteurs des zoos n'aiment pas voir les grilles et le béton, qui donnent un air malheureux aux animaux « sauvages » enfermés. Il faut dire que le grillage, ça enlève de la magie au spectacle. Au nom du bien-être animal (et de la sensibilité des visiteurs), les parcs animaliers ont agrandi les espaces, recréé les milieux naturels, et fait disparaître à nos yeux les enclos. Les gouvernements ont aussi légitimé l'activité des parcs, en leur donnant un rôle : celui de maintenir en vie des espèces animales, dans le cas où elles viendraient à disparaître dans la nature.

 

En Europe, des parcs comme celui des Angles dans les Pyrénées françaises ou le Bayerischer Wald allemand, nous présentent les animaux presque disparus de nos forêts, dans des enclos immenses aux limites invisibles... L'illusion d'être plongé en pleine nature, avec des animaux « sauvages » à portée d'objectif.

 

                                                                                                                          Mégane Chêne

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