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Marseille se mobilise contre le cancer

 

Dans le cadre "d'octobre rose", mois dédié à la lutte contre le cancer du sein, la ville de Marseille organise depuis mercredi et jusqu'à la fin octobre une exposition de photos de femmes ayant souffert de ce cancer sur de vastes panneaux de 4x3 mètres dans les rues de la ville.

 

Une marche de solidarité sera également organisée le 5 octobre pour briser le silence autour de cette maladie et inciter toutes les femmes de 50 à 74 ans à se soumettre au dépistage gratuit organisé par la Sécurité sociale, a indiqué mercredi la mairie, lors d'une conférence de presse de présentation de l'événement.

Les photos exposées dans les divers quartiers de la ville sont tirées d'un ouvrage intitulé "J'ai un cancer du sein. Et après", qui est né de la frustration d'un chirurgien marseillais, le Pr Pascal Bonnier, de n'avoir rien à montrer à ses patientes pour leur expliquer ce qui les attendait.

 

Quarante femmes, de 32 à 84 ans, ont posé devant l'objectif de Florian Launette, photographe au quotidien régional La Provence, et exposé leurs poitrines nues, parfois barrées de cicatrices ou présentant des seins absents ou reconstruits.

Les photos de ces femmes iront également habiller les façades du Parlement européen à Bruxelles du 7 au 17 octobre avec le message "Cancer du sein. Faites-vous dépister" inscrit dans les cinq langues officielles de la présidence européenne: français, anglais, allemand, italien et espagnol.

 

"Toutes les femmes photographiées seront présentes à la marche du 5 octobre. C'est un peu pour elles qu'on a organisé cet événement, pour lever les tabous autour du cancer", a expliqué à l'AFP Florian Launette.

"Aujourd'hui le cancer du sein cause 900 décès par an dans la région", a indiqué Daniel Marchand, président de l'Union régionale des caisses d'assurance maladie de Provence-Alpes-Côte d'Azur.

 

"En France, chaque année, 45.000 femmes sont opérées d'un cancer du sein. Une femme sur neuf a ou aura un cancer du sein (...), ce qui en fait la première cause de mortalité chez les femmes", a rappelé Nora Preziosi, adjointe UMP à l'action familiale et aux droits des femmes.

 

"J'aimerais qu'avec ces événements --la marche, l'exposition-- Marseille devienne la capitale de la culture... de la prévention", a souhaité Maurice Di Nocera, élu municipal UMP.

 

"J'ai eu l'idée de cette marche parce qu'il faut dire aux femmes que le cancer, on s'en sort. Il faut mettre des mots sur les maux", a expliqué Béatrice Pernot, une dynamique Marseillaise de 51 ans aujourd'hui en rémission d'un cancer du sein et à l'origine de la marche du 5 octobre, baptisée la Massiliote (la femme de Marseille, ndlr), de l'Hôtel de Ville à l'Hôtel de Région.

 

 

                                                                                                                                                                                         AFP

 «Mes photographies ont aussi été montrées sur des affiches de 4 x 3 mètres en plein Marseille, à côté de pubs pour des parfums qui montraient des mannequins lourdement retouchés par ordinateur. Deux mondes s’opposaient. Ce réancrage dans le réel, sur les lieux mêmes de la sublimation des visages et des corps, posait des questions simples: quelle est la part de la réalité, de l’honnêteté dans ces images de modèles si parfaits? N’exercent-elles pas une pression excessive sur la société, sur les adolescents en particulier? Il est temps de poser des garde-fous. La proposition de loi de la députée Valérie Boyer, qui veut introduire la mention obligatoire «photo retouchée», n’est pas dé­raisonnable. Cela prouve qu’il y a un problème quelque part. Une ­dérive.»

                                       

 

Ils en ont parlé.

http://www.lepoint.fr/actualites-sante/2008-09-24/octobre-rose-a-marseille-photos-et-marche-pour-le-depistage-du/1409/0/276718

Aujourd'hui en France - Le Parisien

 

Le journaliste Jean-Louis Pacull consacrera deux pages à l'occasion de la sortie du livre.

 

 

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